Communiqué du 22 Mars de la Coordination SNESUP de Paris 12 (UPEC) |
« La résistance à la politique gouvernementale en matière d’enseignement supérieur et de recherche se poursuit à l’Université Paris 12 (UPEC). Rappelons qu’en octobre 2009 la majorité du CA plénier de l’université avait choisi de publier une chaire d’excellence contre l’avis des élus FSU-SLR, et surtout des personnels concernés qui se sont largement exprimés pour dénoncer le caractère destructeur et délétère de ce dispositif sur les collectifs scientifiques de travail.
En particulier, 83 % des membres du laboratoire concerné, le LISA, consultés sur l’opportunité de publication d’une chaire d’excellence s’y sont déclarés opposés, tandis que son directeur s’est néanmoins prononcé Pour. Au delà de cette prise de position, ils ont formulé des solutions alternatives : que soit notamment octroyée à tout jeune maître de conférence qui le souhaite une large décharge d’enseignement pendant ses premières années afin de lui permettre d’installer sa recherche et de produire.
Vendredi 12 mars, le CA restreint aux enseignants-chercheurs de Paris 12, consulté sur la composition des comités de sélection, n'a pas pu entériner celle prévue pour cette chaire d'excellence. En effet, les élus SNESUP-SLR ont voté CONTRE, en conformité avec leur refus des chaires d'excellence comme outil de destruction de la coopération scientifique (associées à la politique de mise en œuvre des PES à l’échelon local) et de plus, des élus de l’autre liste se sont abstenus. Faute d’un nombre suffisant de votes POUR (il a manqué 1 voix), la majorité requise pour cette décision n’a pas été réunie (5 pour /5 contre). Mais Mme la Présidente a utilisé sa voix prépondérante pour faire passer ce comité de sélection.
Au-delà de cet épisode relatif au système de la chaire d’excellence, les élus SNESUP ont fait valoir le caractère décousu et nocif des dispositions régissant les comités de sélection en application de la loi LRU et de son décret d'application ».